Artist:
Xavier Veilhan
Title:
Lion
Year:
2015
Adress:
Place de Stalingrad, Bordeaux
www.rue89bordeaux.com:
Rue89 Bordeaux: Qu'est ce qu'une œuvre dans l'espace public?
Xavier Veilhan: Il y a différentes dimensions à la notion de l'espace public: on peut être dans un espace partagé et donc public, mais il faut aussi se poser la question de qui décide et qui finance. En l'occurrence, le projet du ' Lion ' était ici lié au tramway avec un comité de sélection et un financement local municipal.
Les habitants du quartier s'étaient majoritairement opposés à son installation. Aujourd'hui, ils semblent l'avoir ' adopté '.
Le Lion était en effet contesté au départ et adopté par la suite. D'une manière, je trouve ça normal car les gens qui, par exemple, habitent autour de cette œuvre n'ont pas voté ou décidé directement pour son apparition. Il est pour moi légitime qu'ils puissent se poser des questions.
Mon rôle en tant qu'artiste est de faire une œuvre qui porte en elle à la fois une certaine radicalité ou un choix qui ne se repose pas sur des critères démocratiques, et en même temps quelque chose qui soit adaptée à un certain contexte et qui puisse ' prendre ', à la manière d'une greffe sur un arbre.
Pourquoi avoir restauré le Lion et comment s'est déroulée cette restauration?
J'ai supervisé cette restauration qui consistait à ramener l'œuvre à son état initial. C'était sans doute urgent pour qu'elle soit propre, mais aussi parce qu'il y a toujours une forme d'usure liée à tout élément de mobilier urbain ou de véhicule dans l'espace partagé. Nous avons la chance d'avoir l'atelier Binôme, qui a fabriqué la sculpture, encore disponible pour faire ce type de travail, ce qui permet une certaine continuité. Les commandes publiques intègrent dorénavant la notion de pérennité de l'œuvre dans leurs cahiers des charges. Est-ce un frein à la création?
Je ne pense pas car une des choses importantes dans le domaine de la commande publique est la capacité à s'intégrer dans un certain contexte. Pour ma part, je choisis des formes assez simples avec une fonction qui va de paire avec cette simplicité: de servir par exemple de point de repère ou de rendez-vous dans l'espace urbain ou encore de lien symbolique à la ville. Il faut donc que la pièce résiste.
De plus, n'importe quelle pièce, même faite dans le matériau le plus permanent, disparaît si elle n'est plus dans un contexte qui souhaite qu'elle existe. Il y a bien des sculptures qui ont été fondues, transformées ou déplacées, abîmées ou détruites symboliquement, non pas à cause de leur (manque de) solidité mais à cause de leur justesse ou de leur dialogue avec l'environnement.
www.sudouest.fr:
Dans la soirée du 30 juin, "le Lion" bleu de l'artiste lyonnais Xavier Veilhan est installé place Stalingrad, sur la rive droite de Bordeaux, deux ans après l'arrivée du tram A.
C'est une oeuvre financée par la Communauté urbaine de Bordeaux, qui s'inscrit dans le cadre de la commande publique d'oeuvres d'art installées sur le parcours du tramway.
Dix ans après, le Lion bleu est toujours là. Il est beaucoup photographié, décrié aussi pour son complet décalage avec le style architectural très XVIIIe siècle de la ville. On s'y abrite, on s'y donne rendez-vous, les écoliers y prennent souvent leur premier cours d'art contemporain.
Xavier Veilhan, le sculpteur, explique sa démarche: "Je voulais quelque chose de totémique, d'immédiatement repérable par les passants, un symbole de fierté et de force, suffisamment grand pour qu'on puisse le voir depuis la rive gauche. Le Lion de Bordeaux sera à la fois dominant et protecteur. La statue sera déréalisée par sa couleur monochrome claire. Le bleu clair que j'ai retenu pour le moment se fondrait avec le ciel et tempérerait le style brutaliste de la sculpture."
Depuis le Lion bleu, la cote du sculpteur, nationale et internationale, a grimpé. Parmi ses oeuvres majeures, citons un grand Rhinocéros rouge (exposé à Beaubourg) et encore le fameux "Carrosse" exposé à Versailles en 2009. Plus récemment, début 2015, il a aussi sculpté Quincy Jones, les Daft Punk (sans leur casque), Lee Scratch Perry et encore Pharrell Williams pour sa dernière exposition "Music" à Paris et New York.
www.monument-tracker.com:
The urban redevelopment of the Bastide and the commissioning of the tramway Stalingrad Square was the occasion to inscribe in the new urban landscape of this district a work of the sculptor Xavier Veilhan. It is a monumental Lion in resin.
This artist, born in Lyon in 1963, had already designed two works for the ccc-Musée d'art contemporain in 1996 and 2002.
On Stalingrad Square, in homage to the famous Soviet army victory during the Second World War, The Lion is inspired by the symbolism of 19th century commemorative statuary and personifies the valor and strength of the victors.
The sky-blue beast of Veilhan has his right foreleg resting on a rock, his head raised, his gaze fixed on the other bank of the river.
Its representation is close to the lion of Bartholdi in Belfort or its reduction place Denfert-Rochereau in Paris.
The aesthetics of the lion comes from the work realized by the artist on computer, using a software allows him to create virtually The drawing of the volume of the sculpture. The geometrical facets that shape and shape its definitive plastic are significant from the earlier stages of its elaboration.
Encouraging to meet, it invites the barge to shelter from the rain or to protect itself from the sun.
www.romeandmoreblog.com:
Symbol of the rebirth of the Bastide district: the lion sculpture by Xavier Veilhan at Place Stalingrad.
Rue89 Bordeaux: Qu'est ce qu'une œuvre dans l'espace public?
Xavier Veilhan: Il y a différentes dimensions à la notion de l'espace public: on peut être dans un espace partagé et donc public, mais il faut aussi se poser la question de qui décide et qui finance. En l'occurrence, le projet du ' Lion ' était ici lié au tramway avec un comité de sélection et un financement local municipal.
Les habitants du quartier s'étaient majoritairement opposés à son installation. Aujourd'hui, ils semblent l'avoir ' adopté '.
Le Lion était en effet contesté au départ et adopté par la suite. D'une manière, je trouve ça normal car les gens qui, par exemple, habitent autour de cette œuvre n'ont pas voté ou décidé directement pour son apparition. Il est pour moi légitime qu'ils puissent se poser des questions.
Mon rôle en tant qu'artiste est de faire une œuvre qui porte en elle à la fois une certaine radicalité ou un choix qui ne se repose pas sur des critères démocratiques, et en même temps quelque chose qui soit adaptée à un certain contexte et qui puisse ' prendre ', à la manière d'une greffe sur un arbre.
Pourquoi avoir restauré le Lion et comment s'est déroulée cette restauration?
J'ai supervisé cette restauration qui consistait à ramener l'œuvre à son état initial. C'était sans doute urgent pour qu'elle soit propre, mais aussi parce qu'il y a toujours une forme d'usure liée à tout élément de mobilier urbain ou de véhicule dans l'espace partagé. Nous avons la chance d'avoir l'atelier Binôme, qui a fabriqué la sculpture, encore disponible pour faire ce type de travail, ce qui permet une certaine continuité. Les commandes publiques intègrent dorénavant la notion de pérennité de l'œuvre dans leurs cahiers des charges. Est-ce un frein à la création?
Je ne pense pas car une des choses importantes dans le domaine de la commande publique est la capacité à s'intégrer dans un certain contexte. Pour ma part, je choisis des formes assez simples avec une fonction qui va de paire avec cette simplicité: de servir par exemple de point de repère ou de rendez-vous dans l'espace urbain ou encore de lien symbolique à la ville. Il faut donc que la pièce résiste.
De plus, n'importe quelle pièce, même faite dans le matériau le plus permanent, disparaît si elle n'est plus dans un contexte qui souhaite qu'elle existe. Il y a bien des sculptures qui ont été fondues, transformées ou déplacées, abîmées ou détruites symboliquement, non pas à cause de leur (manque de) solidité mais à cause de leur justesse ou de leur dialogue avec l'environnement.
www.sudouest.fr:
Dans la soirée du 30 juin, "le Lion" bleu de l'artiste lyonnais Xavier Veilhan est installé place Stalingrad, sur la rive droite de Bordeaux, deux ans après l'arrivée du tram A.
C'est une oeuvre financée par la Communauté urbaine de Bordeaux, qui s'inscrit dans le cadre de la commande publique d'oeuvres d'art installées sur le parcours du tramway.
Dix ans après, le Lion bleu est toujours là. Il est beaucoup photographié, décrié aussi pour son complet décalage avec le style architectural très XVIIIe siècle de la ville. On s'y abrite, on s'y donne rendez-vous, les écoliers y prennent souvent leur premier cours d'art contemporain.
Xavier Veilhan, le sculpteur, explique sa démarche: "Je voulais quelque chose de totémique, d'immédiatement repérable par les passants, un symbole de fierté et de force, suffisamment grand pour qu'on puisse le voir depuis la rive gauche. Le Lion de Bordeaux sera à la fois dominant et protecteur. La statue sera déréalisée par sa couleur monochrome claire. Le bleu clair que j'ai retenu pour le moment se fondrait avec le ciel et tempérerait le style brutaliste de la sculpture."
Depuis le Lion bleu, la cote du sculpteur, nationale et internationale, a grimpé. Parmi ses oeuvres majeures, citons un grand Rhinocéros rouge (exposé à Beaubourg) et encore le fameux "Carrosse" exposé à Versailles en 2009. Plus récemment, début 2015, il a aussi sculpté Quincy Jones, les Daft Punk (sans leur casque), Lee Scratch Perry et encore Pharrell Williams pour sa dernière exposition "Music" à Paris et New York.
www.monument-tracker.com:
The urban redevelopment of the Bastide and the commissioning of the tramway Stalingrad Square was the occasion to inscribe in the new urban landscape of this district a work of the sculptor Xavier Veilhan. It is a monumental Lion in resin.
This artist, born in Lyon in 1963, had already designed two works for the ccc-Musée d'art contemporain in 1996 and 2002.
On Stalingrad Square, in homage to the famous Soviet army victory during the Second World War, The Lion is inspired by the symbolism of 19th century commemorative statuary and personifies the valor and strength of the victors.
The sky-blue beast of Veilhan has his right foreleg resting on a rock, his head raised, his gaze fixed on the other bank of the river.
Its representation is close to the lion of Bartholdi in Belfort or its reduction place Denfert-Rochereau in Paris.
The aesthetics of the lion comes from the work realized by the artist on computer, using a software allows him to create virtually The drawing of the volume of the sculpture. The geometrical facets that shape and shape its definitive plastic are significant from the earlier stages of its elaboration.
Encouraging to meet, it invites the barge to shelter from the rain or to protect itself from the sun.
www.romeandmoreblog.com:
Symbol of the rebirth of the Bastide district: the lion sculpture by Xavier Veilhan at Place Stalingrad.