Artist:
Ivan Messac
Title:
Pas au dela de l'Horizon
Year:
1989
Adress:
Place Maurice Quentin
www.parismatch.com:
Neuf ans apres l'implantation de ma sculpture aux Halles a Paris, en 1989, je reçois un coup de telephone de Chine. Nous sommes en Mai 1998 : La Ville de Changchun, en Mandchourie, veut la meme oeuvre... Pour un artiste, recevoir la commande d’une oeuvre de la part de l'Etat ou de la Ville est une consecration ! En 1988, je participe a un concours de la Ville de Paris qui cherche une sculpture pour les Halles. Je propose deux ailes torsadees en acier appuyees sur une epaisse colonne de marbre veine. Le projet plaît. Nous sommes quatre ou cinq retenus pour concourir en finale. Je realise une piece en marbre, payee 315 000 francs a l'epoque. Et... je suis elu ! Le reve !
Le 26 mai 1989 a 10 heures du matin, ma sculpture est scellee, je suis heu-reux. Je viens presque chaque jour observer comment elle sintegre dans le paysage des Halles, a la sortie de l'Escalator, place Maurice-Quentin. Le matin, des messieurs en costume surgissant du metro promenent une main sensuelle sur les rotondites de la colonne tandis que, dans la journee, les enfants font du toboggan sur ses ailes. Elle est parfois taguee, flanquee de bouteilles de biere vides. La mairie nettoie scrupuleusement.
En 1998, je reçois un coup de fil de la mairie de Changchun, en Chine du Nord, centre industriel de l'automobile, riche de 5 ou 6 millions d’habitants : dans un anglais difficile, ils m’expliquent qu’ils veulent la meme pour leur ville. Ils m’envoient des photos des lieux. Je leur fais une autre proposition artistique. Non, non, ils veulent la meme, celle qu’ils ont vue dans un court-metrage que Raoul Sangla a consacre a l'oeuvre !
Je reponds que pas question, en art, on ne reproduit pas, on cree. Ils sentetent. Je finis par ceder : « Puisque vous insistez, faites-la vous-meme, je vous envoie les dessins, les mesures, les maquettes, tous les elements pour la copier parfaitement. » Ils sont ravis... Et m’envoient une photo de l'oeuvre jumelle, installee ! Elle est presque mieux que l'original !
Un an plus tard, nouveau coup de telephone de Chine : « Mister Aïvann, nous allons venir a Paris etudier comment realiser un parc de sculptures, pouvez-vous etre notre guide ? » J’organise tout, avec des officiels de la Ville, on voyage toute la journee dans un minibus, avec mes camarades -chinois bardes d’appareils photo dernier cri. Bien sûr, ils se font photographier a cote de mon oeuvre.
Translation
www.parismatch.com:
Nine years after the implantation of my sculpture at the Halles in Paris in 1989, I received a phone call from China. We are in May 1998: The City of Changchun, Manchuria, wants the same work ... For an artist, receiving a work order from the State or the City is a consecration! In 1988, I participated in a contest of the City of Paris looking for a sculpture Halles. I propose two wings twisted steel resting on a thick veined marble column. The project please. We are four or five selected to compete in the final. I realize a marble piece, paid 315 000 francs at the time. And ... I am elected! The dream !
May 26, 1989-10 am, my sculpture is sealed, I er-ous. I come almost every day to observe how it fits into the landscape of Les Halles, at the exit of the escalator, place Maurice Quentin. In the morning, emerging from the Metro gentlemen in suits walking around a sensual hand on the roundness of the column while in the day, children are tobogganing on its wings. It is sometimes tagged, flanked by empty beer bottles. The city hall scrupulously clean.
In 1998, I received a call from the town of Changchun, northern China, the automotive industrial center, rich in 5 or 6 million inhabitants: a difficult English, they tell me they want the same for their city. They send me pictures of places. I give them another artistic proposal. No, they want the same, that they have seen in a short film that Raoul Sangla devoted to work!
I answer no question, in art, it is not reproduced is created. They persist. I finally gave:"Since you insist, do it yourself, I send you the drawings, measurements, models, all items to copy perfectly."They are thrilled ... and send me a photo of the work binoculars, installed! It's almost better than the original!
A year later, the new China phone call:"Mister Aïvann we will come to Paris to study how to make a sculpture park, can you be our guide?"I organize everything, with officials from the City all day traveling in a minibus, with my comrades -Chinese clad photo art devices. Sure, they are photographed next to my work.
Neuf ans apres l'implantation de ma sculpture aux Halles a Paris, en 1989, je reçois un coup de telephone de Chine. Nous sommes en Mai 1998 : La Ville de Changchun, en Mandchourie, veut la meme oeuvre... Pour un artiste, recevoir la commande d’une oeuvre de la part de l'Etat ou de la Ville est une consecration ! En 1988, je participe a un concours de la Ville de Paris qui cherche une sculpture pour les Halles. Je propose deux ailes torsadees en acier appuyees sur une epaisse colonne de marbre veine. Le projet plaît. Nous sommes quatre ou cinq retenus pour concourir en finale. Je realise une piece en marbre, payee 315 000 francs a l'epoque. Et... je suis elu ! Le reve !
Le 26 mai 1989 a 10 heures du matin, ma sculpture est scellee, je suis heu-reux. Je viens presque chaque jour observer comment elle sintegre dans le paysage des Halles, a la sortie de l'Escalator, place Maurice-Quentin. Le matin, des messieurs en costume surgissant du metro promenent une main sensuelle sur les rotondites de la colonne tandis que, dans la journee, les enfants font du toboggan sur ses ailes. Elle est parfois taguee, flanquee de bouteilles de biere vides. La mairie nettoie scrupuleusement.
En 1998, je reçois un coup de fil de la mairie de Changchun, en Chine du Nord, centre industriel de l'automobile, riche de 5 ou 6 millions d’habitants : dans un anglais difficile, ils m’expliquent qu’ils veulent la meme pour leur ville. Ils m’envoient des photos des lieux. Je leur fais une autre proposition artistique. Non, non, ils veulent la meme, celle qu’ils ont vue dans un court-metrage que Raoul Sangla a consacre a l'oeuvre !
Je reponds que pas question, en art, on ne reproduit pas, on cree. Ils sentetent. Je finis par ceder : « Puisque vous insistez, faites-la vous-meme, je vous envoie les dessins, les mesures, les maquettes, tous les elements pour la copier parfaitement. » Ils sont ravis... Et m’envoient une photo de l'oeuvre jumelle, installee ! Elle est presque mieux que l'original !
Un an plus tard, nouveau coup de telephone de Chine : « Mister Aïvann, nous allons venir a Paris etudier comment realiser un parc de sculptures, pouvez-vous etre notre guide ? » J’organise tout, avec des officiels de la Ville, on voyage toute la journee dans un minibus, avec mes camarades -chinois bardes d’appareils photo dernier cri. Bien sûr, ils se font photographier a cote de mon oeuvre.
Translation
www.parismatch.com:
Nine years after the implantation of my sculpture at the Halles in Paris in 1989, I received a phone call from China. We are in May 1998: The City of Changchun, Manchuria, wants the same work ... For an artist, receiving a work order from the State or the City is a consecration! In 1988, I participated in a contest of the City of Paris looking for a sculpture Halles. I propose two wings twisted steel resting on a thick veined marble column. The project please. We are four or five selected to compete in the final. I realize a marble piece, paid 315 000 francs at the time. And ... I am elected! The dream !
May 26, 1989-10 am, my sculpture is sealed, I er-ous. I come almost every day to observe how it fits into the landscape of Les Halles, at the exit of the escalator, place Maurice Quentin. In the morning, emerging from the Metro gentlemen in suits walking around a sensual hand on the roundness of the column while in the day, children are tobogganing on its wings. It is sometimes tagged, flanked by empty beer bottles. The city hall scrupulously clean.
In 1998, I received a call from the town of Changchun, northern China, the automotive industrial center, rich in 5 or 6 million inhabitants: a difficult English, they tell me they want the same for their city. They send me pictures of places. I give them another artistic proposal. No, they want the same, that they have seen in a short film that Raoul Sangla devoted to work!
I answer no question, in art, it is not reproduced is created. They persist. I finally gave:"Since you insist, do it yourself, I send you the drawings, measurements, models, all items to copy perfectly."They are thrilled ... and send me a photo of the work binoculars, installed! It's almost better than the original!
A year later, the new China phone call:"Mister Aïvann we will come to Paris to study how to make a sculpture park, can you be our guide?"I organize everything, with officials from the City all day traveling in a minibus, with my comrades -Chinese clad photo art devices. Sure, they are photographed next to my work.